Quand la Ligue de l’enseignement décide de questionner en 2011 la place de la culture dans son action, elle sait qu’elle touche au cœur même de son projet politique et éducatif. Car en effet, qu’on en retienne le périmètre le plus large, celui que revendique la Ligue, que lui donne le philosophe Jean Lacroix, « un Homme cultivé est un homme qui se situe », ou bien chacune de ses dimensions – les sciences, les savoirs, les arts, les techniques, les pratiques sociales, les traditions, les langues, les droits, les croyances et les convictions… –, la culture est constitutive du projet d’éducation permanente au suffrage universel de la Ligue.
Elle apparaît comme un puissant ingrédient de son action émancipatrice pour la construction de personnes autonomes et solidaires, source de la République démocratique, laïque, indivisible et sociale.