Edition 2016

Elle a été accueillie par la Fédération des Vosges de la Ligue de l'enseignement à Epinal, Thaon les Vosges et Golbey, du 18 au 22 janvier 2016.

Vous pouvez feuilleter ou télécharger le dossier programmateurs et la brochure de l'édition en cliquant sur les visuels ci-dessous,

Retrouvez ci-contre, pour chaque spectacle, un dossier de présentation, une fiche technique et des photos.

Les spectacles sont présentés dans l'ordre chronologique d'accueil au cours de la semaine.

En cliquant sur le titre du spectacle de votre choix dans le menu ci-contre (ou sur la photo), vous pourrez télécharger pour chaque spectacle les dossiers de présentation, fiches techniques et photos fournis par les compagnies.

Ernesto a 7 ans. En rentrant de son premier jour de classe, il décrète qu'il ne veut plus y aller. "Pourquoi ?" lui demande naturellement sa mère. "Parce que !"... dit Ernesto. "A l'école on m'apprend des choses que je ne sais pas."

La suite de l'histoire est une conversation entre le maître, les parents et Ernesto qui pose des questions essentielles sur la connaissance et l'enseignement. Ce conte un brin subversif est une invitation à prendre les chemins de la connaissance en toute liberté, "à se servir de soi-même".

Mamie Ronce vit avec Moquette, son basset «qui déteste les enfants». Chaque matin, elle regarde son feuilleton Une Rose sur le Mur puis s’en va faucher le fond de son jardin.
  Envoyé prendre un bol d’air chez sa grand-mère, Léopold doit débroussailler les fourrés grouillants de ronces. Il entend ricaner… et se pique!
 Le soir tombe. Mamie Ronce prépare une soupe… une soupe aux orties !

« Il fait chaud. Déboutonne son veston.

Voilà, comme ça c'est mieux.

Ahhh... Pose la mallette.

Quelle heure est-il ? Depuis combien de temps je suis là ?

J'ai faim, je voudrais acheter quelque chose à manger. Regards droite/gauche.

Non, c'est pas grave, je vais rester là, je suis bien. S'assied.

Je n'ai pas faim.

Il fait si calme. Se couche.

Je suis un oiseau. »

En 1939, Élisabeth Eidenbenz, 25 ans, crée une maternité de fortune à Elne (66). Jusqu’en 1944, elle permet à des centaines de femmes d’accoucher hors les camps du sud de la France — établis suite à la Retirada. D’abord les républicaines espagnoles fuyant les franquistes, puis des Tziganes, des Polonaises ou Allemandes juives... Plus de 600 enfants sont nés là-bas. Un havre de paix dans un monde déchaîné. Un monde féminin solidaire. Une tour de Babel. Lumière dans le noir, la maternité d'Elne embrasse l’Europe.

Alyan est un petit garçon. Pourtant il préférerait être une princesse ou une fée, avoir des cheveux longs et des vêtements roses. Sa mère s’inquiète, son père ne voit pas le problème. À l’école, on se moque de lui, on l’insulte, on le frappe. Il essaie de s’échapper en faisant de la magie, mais ça ne marche pas toujours. Seule sa sœur Nina est consciente de son chagrin et le défend envers et contre tous, jusqu’à ce que cela dérape… Voilà le nœud de la pièce Mon frère, ma princesse ; écrite en 2012 pour le jeune public (primaires-collégiens), cette pièce a reçu le prix Collidram et le Prix Armand Gatti 2013. 

Entre chansons et tranches de vie, le Bal des casse-cailloux nous plonge dans une drôle d’épopée : celle des tailleurs de pierre italiens qui ont fui le fascisme dès les années 20 et sont venus ‘’cogner le granit’’ en France et tout particulièrement en Creuse ! Un travail de forçat au fond des bois, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il gèle à pierre fendre !

Mais s’il y a une chose dont tout le monde se souvient, c’est que ces italiens épris de liberté sont arrivés avec leurs instruments de musique et que dans tous les villages, entre deux chantiers, on s’est mis à danser…

Une invitation à valser, à rire, à pleurer, à chanter, à ne pas oublier ces hommes et ces femmes qui, sans le savoir, ont vécu des vies extraordinaires et ont changé le monde qui les entourait !

Dans un vieux grenier, deux poupées que tout oppose, laissées à l’abandon, prennent la poussière. Toutes deux ont fait l’objet, il y a fort longtemps, des soins affectueux d’un enfant joueur. Mais le temps est passé, leur prestige s’est enfui et l’ennui est devenu leur sinistre quotidien. Ce conte chorégraphique va raconter par le corps l’histoire du retour à la vie de ces poupées. Une renaissance, parfois difficile, qui va demander à chacune le courage d’oser faire le premier pas. Chacun pourra se reconnaître dans leur combat pour la vie, pour le courage d’être soi et pour l’ouverture à ses prochains. Une réflexion sur la liberté, la destinée et le lien social.

Au cœur d‘un salon de beauté ultra-tendance, une esthéticienne assistée de sa femme de ménage s’applique à remodeler des animaux domestiques en plus beaux, plus minces ou plus frisés, afin de satisfaire l’exigence de leurs propriétaires et de répondre aux critères de la mode...

Dans les murs de ce salon, vit également tout un peuple souterrain : araignées, rats, « Affreux» cabossés et bannis de cet univers de beauté superficielle. Lorsqu’un matin, une rate un peu boulotte se retrouve piégée dans le salon, les deux univers se rencontrent et l’histoire bascule...

« Quand on a un gros nez, on peut aussi avoir une vie normale. Manger (sans trop de poivre), boire (avec une paille), dormir (sauf sur le ventre) et être amoureux (sans commentaires). Cyrano était amoureux. De sa cousine Roxanne ».

La Cie Hecho en casa et son metteur en scène Hervé Estebeteguy, ont choisi d'adapter, avec une finesse magique, le splendide album de Rebecca Dautremer « Cyrano » : les personnages imaginés par Rostand sont bien là, Cyrano, Christian, De Guiche… Ils sont maintenant samouraïs au pays du soleil levant, tous intemporellement amoureux de la merveilleuse Roxane ! 

Du bleu dans les nuages, un poisson qui tourne dans le ciel, un tuba coquillage, un oiseau, un œuf, un ballon qui vole et un chapeau melon qui cherche à se poser...

Découpes, iconographie d'objets, valises à surprises, dispositif-manège et manipulation poétique : le Bleu du ciel déroule très tendrement l'univers onirique d'un inventeur d'images, le peintre René Magritte.

Transparence nuageuse, il se glisse entre les choses et leur représentation, offre le mystère des choses qui flottent, le "silence" du monde, et développe une narration avec le seul pouvoir des images pour créer une histoire onirique où la surprise a toute sa place...

Un spectacle qui enchante, surprend, fait dialoguer le jour et la nuit dans une harmonie où se rencontrent l'émotion et le regard de l'enfant.

Where the leaves blow est un spectacle participatif pour les jeunes enfants et les familles. Des matériaux naturels sont utilisés pour le décor et les accessoires : tout est bois, feuilles ou pignons de pin. Les spectateurs peuvent interagir et participer avec les personnages ; ils aident à créer la scénographie et parfois une réaction nouvelle des spectateurs changera le déroulement de la pièce.

Le spectacle évoque les amitiés nouvelles, les émotions fortes, l’invention de jeux nouveaux, l’attention et le partage. Il parle surtout de créer de belles choses à partir de la nature.

La représentation commence dehors. Là les spectateurs aident l’un des personnages, PEGI, à trouver des choses pour décorer sa nouvelle maison. Ils lui apportent des feuilles, des brindilles et des fleurs jusque dans sa nouvelle maison. Mais là se trouve un autre personnage, DERI...

Dans la grande forêt, un ours, sentant l’hiver venir, s’endort paisiblement dans sa caverne.

Pendant ce temps, un théâtre ambulant s’installe juste au-dessus de lui. A son réveil, la forêt a disparu et l’ours découvre un monde étrange qu’il ne comprend pas !

-          Au travail !

-          Mais je ne travaille pas ici !

-          Qu’est ce que vous faite là alors ?

-          Je ne sais pas, je suis un ours…

-          Facile de dire qu’on est un ours pour ne pas travailler. Allez apprendre votre texte et enlevez moi ce costume ridicule.

Hop là ! c’est l’histoire de deux anges balancés sur terre depuis on ne sait où, pour accomplir une mission dont ils ont l’habitude ; présenter ses vœux à l’enfant qui vient de naître (l’enfant c’est vous même). Après que l‘enfant est né et félicité, une série de souhaits lui est formulée en mots et en images. En quelque sorte, ces vœux sont une invitation à vivre tout au long de sa vie, quelques expériences, quelques instants de vie miraculeux indispensables pour faire de lui un humain.

C’est l’histoire d’une rencontre hors du réel, une fable tendre et cocasse qui parle d’amour, de filiation et d’altérité. Une petite fille sans colonne vertébrale vit serrée dans un corset de bois devenu trop étroit. Il lui en faudrait un nouveau pour grandir mais le bûcheron solitaire a décimé tous les arbres du Pays des arbres. Le seul arbre encore debout renferme dans ses racines tout son passé et le bûcheron refuse de l’abattre. Commence alors la lutte des certitudes : joutes verbales endiablées, jeux de rôles, histoires fabuleuses… tous les moyens sont bons pour convaincre l’autre. Le bûcheron finira t-il par ouvrir son cœur pour aider la petite chenille à sortir de son cocon ? 

Marionnettes de table, spectacle de proximité, sans paroles. Dans une ambiance amoureuse, le spectacle éveille la curiosité et le sens de l'observation à travers d’un regard ludique et sensible. Les enfants s’identifient au personnage par le biais d’expériences qui font partie de leur quotidien. Les mouvements riches et expressifs du petit Groc leur renvoient leur propre réalité, qui évolue dans le monde des sens.

A l’heure où les préjugés et l’intolérance se font de nouveau violemment ressentir, les spectateurs assisteront à la mise en regard de deux pièces traitant chacune dans son langage et avec les enjeux de son époque des préjugés. Les acteurs seront les mêmes pour les deux pièces, celle de Marilyn Mattei et celle de Marivaux.

Le spectacle doit pouvoir aller partout. Théâtres bien sûr, mais également établissements scolaires, bibliothèques, salle des fêtes, centres sociaux. Suivant les lieux, l’entracte peut-être l’occasion d’un moment de convivialité, d’un repas, d’une exposition… 

Tout petit déjà, je rêvais de jouer de l’accordéon. Mais ce n’est pas facile de passer du rêve à la réalité quand on vient d’une famille de huit enfants et de parents pas très riches. Et comme disait mon père « un rêve, o s’mérite ! ». Pourtant, ce sont eux, mes parents qui m’ont transmis l’amour de cet instrument. Tous les dimanches matin, j’étais réveillé par les sons de l’accordéon que mon père écoutait à la radio. Plus j’entendais ça, plus j’aimais ça et plus j’aimais ça, plus mon père aimait que j’aime ça. Alors il m’emmenait au bal, où tous les deux, accoudés au bord de la scène, nous regardions, émerveillés, les doigts des accordéonistes. Très vite, j’ai voulu leur ressembler mais  pour ça, il me fallait un accordéon. Ce fut pour moi le début d’une longue quête, semée d’embûches, de frustrations et de contraintes. 

Valeurs familiales, culture, transmission, mais aussi, apprentissage, effort, sont ils aujourd’hui des mots obsolètes ou au contraire  peuvent ils fonder la réalisation d’un rêve d’enfant ?

La Grande Invasion est un spectacle-conférence qui confond joyeusement la science et la fantaisie tout en se moquant poétiquement de notre façon de vivre.

Une mère de famille, la conférencière, témoigne et documente à l’aide d’images, photographies, illustrations et vidéo, la rencontre et le vécu de sa famille avec un groupe de sirènes qui aurait provoqué une épidémie à Alcochete (Portugal) en octobre 2014.

De récit documenté, la conférence se transforme en appel à l’aide au spectateur qui est invité à signer une pétition qui vise à libérer les sirènes de l’institut scientifique oú elles sont enfermées pour être étudiées.

Pour leur nouvelle création, librement inspirée du Capitaine Fracasse de Gautier et de l'histoire de la révolte des enfants des Vermiraux, la Compagnie des Ô (57) et Sarbacane Théâtre (25) créent leur spectacle comme ils le jouent : en intelligence avec le lieu qui les accueille et les habitants qui le traversent. Avec des meubles comme décor, ou un décor de meubles fabriqué par eux, ils habitent le lieu en permanence pour vivre, créer, rencontrer, travailler et faire de leur histoire une histoire commune.

"Dans ma tête" nous présente Romain Poisson, un homme pas tout à fait comme les autres.  Romain Poisson marche sur les rebords du monde… Il est méthodique et ne supporte pas les situations inconnues. Sa vie est faite de rituels et de petites habitudes qui le rassurent. Il compte ses petits pois, se lave en chaussettes, n'aime pas les sonnettes, collectionne les cartons et connaît tous les horaires et numéros des trains qui passent sous sa fenêtre. Il s'attarde sur un tas de détails que la plupart des gens ne voient pas. Il doit aussi emprisonner ses peurs, parfois envahissantes, pour pouvoir avancer. Romain Poisson est différent; il a des difficultés à communiquer mais il est doté d'une intelligence particulière, hors norme. Certains le disent idiot, simplet, ou même étrange. Mais si on prenait le temps de regarder, un peu, ce qui se passe dans sa tête?…

La première création de la Cie Lo Piaa Loba s’inspire d’une célèbre fable de la Fontaine.

Le choix de personnages à contraste fort, frôlant le clair-obscur, une source d’inspiration inépuisable et intemporelle.

Cette proposition dansée et jouée offre une vision décalée, modifiant les rapports entre les 2 personnages. Une parenthèse improbable, laissant place à l’expectative et à l’imaginaire. L’antichambre de l’au-delà, nourri par un univers cartoon donnant légèreté à la situation. L’occasion de se questionner et de revoir nos classiques.

Traitée avec humour, les deux interprètes, utilisant le langage de la danse hip-hop, actualisent, avec dynamisme et originalité, cette fable aux vertus éternelles.